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Article : [107] - Rousseau et ponctuation


dimanche 28 décembre 2003

Par Philippe Carlier

Il s’agissait de trouver un corpus de textes dont la structure n’apparaît clairement que grâce à la ponctuation. Cette requête se plaçait dans l’optique d’un travail avec les élèves sur le rapport entre la ponctuation d’un texte et sa lisibilité.

La demande initiale

  Vous connaissez tous le célèbre texte de ROUSSEAU, extrait du Discours sur l’origine de l’inégalité :
  "Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu’ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou à embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu’ils ne s’appliquèrent qu’à des ouvrages qu’un seul pouvait faire, et à des arts qui n’avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu’ils pouvaient l’être par leur nature, et continuèrent à jouir entre eux des douceurs d’un commerce indépendant ; mais dès l’instant qu’un homme eut besoin du secours d’un autre ; dès qu’on s’aperçut qu’il était utile à un seul d’avoir des provisions pour deux, l’égalité disparut, la propriété s’introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu’il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l’esclavage et la misère germer et croître avec les moissons."
  Il s’agit en fait d’une seule (longue) phrase dont la structure n’apparaît clairement que grâce à sa ponctuation (non ponctué, le texte serait illisible).
  Auriez-vous en mémoire d’autres "textes" (d’origine quelconque), de longueur équivalente, qui répondraient au même critère ? Je souhaiterais proposer à mes élèves plusieurs textes du même genre dans le cadre, précisément, d’une étude sur la ponctuation.

Les réponses

  Dans Le neveu de Rameau de DIDEROT, vers le début, on trouve une phrase que les éditeurs (re)ponctuent de diverses façons pour éviter bien de la peine au lecteur. La voici :
  "C’est le neveu de ce musicien célèbre qui nous a délivrés du plain-chant de Lulli que nous psalmodions depuis plus de cent ans, qui a tant écrit de visions inintelligibles et de vérités apocalyptiques sur la théorie de la musique, où ni lui ni personne n’entendit jamais rien et de qui nous avons un certain nombre d’opéras où il y a de l’harmonie, des bouts de chants, des idées décousues, du fracas, des vols, des triomphes, des lances, des gloires, des murmures, des victoires à perte d’haleine, des airs de danse qui dureront éternellement et qui, après avoir enterré le Florentin, sera enterré par les virtuoses italiens, ce qu’il pressentait et le rendait sombre, triste, hargneux, car personne n’a autant d’humeur, pas même une jolie femme qui se lève avec un bouton sur le nez, qu’un auteur menacé de survivre à sa réputation, témoin Marivaux et Crébillon le fils."

  Puisez dans L’Automne du Patriarche de Gabriel GARCIA MARQUEZ. Vous y trouverez des phrases très longues, parfois une seule sur plusieurs pages.

  Il y a aussi (perspective légèrement différente, mais...) le roman de Marie NDAYE Comédie classique (Folio) qui ne comporte qu’une seule phrase.

  On trouve des passages très intéressants chez PROUST... Exemple cet extrait de La Prisonnière que l’on trouve dans Lagarde et Michard XXe sous le titre "La mort de Bergotte".

  Voici un paragraphe de PROUST, À l’ombre des jeunes filles en fleurs où l’on peut pêcher divers exemples (notamment la deuxième phrase) :
  "Au milieu de tous ces gens dont quelques-uns poursuivaient une pensée, mais en trahissaient alors la mobilité par une saccade de gestes, une divagation de regards, aussi peu harmonieuses que la circonspecte titubation de leurs voisins, les fillettes que j’avais aperçues, avec la maîtrise de gestes que donne un parfait assouplissement de son propre corps et un mépris sincère du reste de l’humanité, venaient droit devant elles, sans hésitation ni raideur, exécutant exactement les mouvements qu’elles voulaient, dans une pleine indépendance de chacun de leurs membres par rapport aux autres, la plus grande partie de leur corps gardant cette immobilité si remarquable chez les bonnes valseuses. Elles n’étaient plus loin de moi. Quoique chacune fût d’un type absolument différent des autres, elles avaient toutes de la beauté ; mais, à vrai dire, je les voyais depuis si peu d’instants et sans oser les regarder fixement que je n’avais encore individualisé aucune d’elles. Sauf une, que son nez droit, sa peau brune mettaient en contraste au milieu des autres comme, dans quelque tableau de la renaissance, un roi mage de type arabe, elles ne m’étaient connues, l’une que par une paire d’yeux durs, butés et rieurs ; une autre que par des joues où le rose avait cette teinte cuivrée qui évoque l’idée de géranium ; et même ces traits, je n’avais encore indissolublement attaché aucun d’entre eux à l’une des jeunes filles plutôt qu’à l’autre ; et quand (selon l’ordre dans lequel se déroulait cet ensemble, merveilleux parce qu’y voisinaient les aspects les plus différents, que toutes les gammes de couleurs y étaient rapprochées, mais qui était confus comme une musique où je n’aurais pas su isoler et reconnaître au moment de leur passage les phrases, distinguées mais oubliées aussitôt après) je voyais émerger un ovale blanc, des yeux noirs, des yeux verts, je ne savais pas si c’était les mêmes qui m’avaient déjà apporté du charme tout à l’heure, je ne pouvais pas les rapporter à telle jeune fille que j’eusse séparée des autres et reconnue. Et cette absence, dans ma vision, des démarcations que j’établirais bientôt entre elles, propageait à travers leur groupe un flottement harmonieux, la translation continue d’une beauté fluide, collective et mobile. Ce n’était peut-être pas, dans la vie, le hasard seul qui, pour réunir ces amies, les avait toutes choisies si belles ; peut-être ces filles (dont l’attitude suffisait à révéler la nature hardie, frivole et dure), extrêmement sensibles à tout ridicule et à toute laideur, incapables de subir un attrait d’ordre intellectuel ou moral, s’étaient-elles naturellement trouvées, parmi les camarades de leur âge, éprouver de la répulsion pour toutes celles chez qui des dispositions pensives ou sensibles se trahissaient par de la timidité, de la gêne, de la gaucherie, par ce qu’elles devaient appeler "Un genre antipathique", et les avaient-elles tenues à l’écart ; tandis qu’elles s’étaient liées au contraire avec d’autres vers qui les attirait un certain mélange de grâce, de souplesse et d’élégance physique, seule forme sous laquelle elles pussent se représenter la franchise d’un caractère séduisant et la promesse de bonnes heures à passer ensemble. Peut-être aussi la classe, à laquelle elles appartenaient et que je n’aurais pu préciser, était-elle à ce point de son évolution où, soit grâce à l’enrichissement et au loisir, soit grâce aux habitudes nouvelles de sport, répandues même dans certains milieux populaires, et d’une culture physique à laquelle ne s’est pas encore ajoutée celle de l’intelligence, un milieu social pareil aux écoles de sculpture harmonieuses et fécondes qui ne recherchent pas encore l’expression tourmentée, produit naturellement, et en abondance, de beaux corps aux belles jambes, aux belles hanches, aux visages sains et reposés, avec un air d’agilité et de ruse. Et n’était-ce pas de nobles et calmes modèles de beauté humaine que je voyais là, devant la mer, comme des statues exposées au soleil sur un rivage de la Grèce ?"

  Les débuts de L’Herbe et de La Route des Flandres de Claude SIMON sont pour moi deux modèles, souvent pratiqués en classe. Bon, ce n’est pas facile...

  VOLTAIRE, Article "Torture" :
  "Les Romains n’infligèrent jamais la torture qu’aux esclaves, mais les esclaves n’étaient pas comptés pour des hommes. Il n’y a pas d’apparence non plus qu’un conseiller de la Tournelle regarde comme un de ses semblables un homme qu’on lui amène hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot. Il se donne le plaisir de l’appliquer à la grande et à la petite torture, en présence d’un chirurgien qui lui tâte le pouls, jusqu’à ce qu’il soit en danger de mort, après quoi on recommence, et, comme dit très bien la comédie des Plaideurs : "Cela fait toujours passer une heure ou deux." Le grave magistrat qui a acheté pour quelque argent le droit de faire ces expériences sur son prochain va conter à dîner à sa femme ce qui s’est passé le matin. La première fois madame en a été révoltée ; à la seconde elle y a pris goût, parce qu’après tout les femmes sont curieuses ; ensuite, la première chose qu’elle lui dit lorsqu’il rentre en robe chez lui : "Mon petit cÅ“ur, n’avez-vous fait donner aujourd’hui la question à personne ?" (...) Lorsque le chevalier de la Barre, petit-fils d’un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d’esprit et d’une grande espérance, mais ayant toute l’étourderie d’une jeunesse effrénée, fut convaincu d’avoir chanté des chansons impies, et même d’avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d’Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu’on lui arrachât la langue, qu’on lui coupât la main, et qu’on brûlât son corps à petit feu ; mais ils l’appliquèrent encore à la torture pour savoir précisément combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vues passer, le chapeau sur la tête."

  Un exemple (et une définition) :
  Dure période
  "Sous l’ampoule universelle d’un été électrique, dans un mastodonte sur lequel brillait l’S d’une ligne que j’avais prise malgré la résistance, je vis un jeune homme au cou altier et au port élégant qui, subissant les soubresauts d’un congénère puis se renfrognant d’un air humilié, dérobait la première place libre. Je me le rappelle, ce jeune homme altier quant au cou, élégant par ailleurs : c’est à lui que je conseillai de se faire coudre un bouton en prévision des froids piquants, Cour de Rome, tandis qu’il m’enjoignit de rabaisser mon caquet avant de se perdre dans les abords de ses complexes de sacré lézard."
  La période, "cette forme, harmonieuse de lignes, équilibrée et souple, qui groupe dans un ensemble logique une série d’idées ayant chacune leurs éléments importants est un idéal classique". (F. BRUNOT, La Pensée et la Langue, 1936, p.32)

  On trouve (grâce à Google) quelques exemples et définitions (il faudrait continuer à explorer le résultat de la recherche pour en trouver d’autres). Le problème est que le mot "période" est pour le moins générique. En entrant les mots clés : période longue phrase, on élimine une partie (mais une partie seulement) du bruit :

  Sur le site La clé des procédés littéraires, on trouve un "exercice de style" à la manière de QUENEAU utilisant une hyperhypotaxe. Le procédé est expliqué juste après.
  Interrogation hyperhypotaxique : "Le jeune homme que je vois en train de causer devant la gare Saint-Lazare avec un camarade qui semble lui suggérer de faire ajouter un bouton à l’échancrure de son pardessus, et en qui je crois reconnaître le passager au long cou que je remarquai, il y a deux heures, dans l’autobus "S" parce que juste avant que ne se libère une place et qu’il ne s’y précipite, -il avait attiré mon attention à cause du ton pleurnichard qu’il empruntait pour reprocher à son voisin de le bousculer chaque fois que quelqu’un descendait du véhicule-, portait-il vraiment déjà à l’arrêt cet étonnant chapeau entouré d’une cordelette tressée ?"
  Hyperhypotaxe : Une seule longue phrase, avec sujet initial éloigné de sa proposition par une chaîne de neuf subordonnées, dont l’objet est de situer ou de définir, entre autres, ce sujet (en ajoutant à l’énonciation des propositions relatives et circonstancielles dont le contenu commande à son tour la venue de précisions supplémentaires, qui elles-mêmes entraînent une addition d’informations, avant d’en arriver au second terme et ainsi de suite) en sorte que le lecteur ne puisse s’arrêter avant d’avoir tout perçu, sauf à perdre le fil, telle est la forme que prend ce procédé : l’hyperhypotaxe.

Vos remarques

  Je vois bien l’intérêt de la recherche, s’il s’agit de montrer l’importance de la ponctuation, mais je trouve un peu abusive l’affirmation : "La structure [de la phrase de Rousseau] n’apparaît clairement que grâce à sa ponctuation (non ponctué, le texte serait illisible)." Certes, la ponctuation aide, mais on ne peut compter pour rien le parallélisme des formules, d’abord "tant que... tant que", puis "à coudre...à se parer... à se peindre...", après quoi la formule "en un mot tant que..." annonce que ce qui suit sera le dernier terme de l’énumération, arrive alors pour la première fois la structure sujet + verbe : "ils vécurent", c’est une principale, ensuite un "mais" fait passer à une deuxième partie, avec à nouveau des formules parallèles, comme dans la première, mais cette fois c’est "dès que", après quoi viendra une autre principale (sujet + verbe : "l’égalité disparut"). Je crois bien que c’est CALVIN dans son Institution chrétienne (1560), premier texte scientifique en français (la science dont il s’agit est celle des humanistes) qui a introduit dans notre langue ce recours assez systématique à des parallélismes et à toutes ces formules qui structurent une phrase (comme "d’une part... de l’autre" ou le "non seulement... mais encore", etc., directement calquées sur le latin), tant était grand son désir d’être compris du plus grand nombre (et sa défiance à l’égard de la ponctuation telle que les imprimeurs la disposaient). Le choix du français pour son ouvrage, précédemment paru en latin, relève de ce même souci d’être compris du plus grand nombre. De plus, Calvin, Rousseau... L’un a assurément lu l’autre.

  La remarque précédente est extrêmement pertinente : qu’on considère, par exemple, que les langues anciennes ne ponctuaient pas du tout, et que ça n’empêche pas Démosthène, Thucydide, Cicéron ou Tite Live, pour ne citer qu’eux, de bâtir des phrases merveilleuses d’architecture (sauf pour les étudiants qui les traduisent en examen). D’où l’idée de nuancer la question d’origine. Il y a des textes, comme l’extrait de Rousseau, où la structure rhétorique se perçoit aisément, pour peu qu’on y prête suffisamment d’attention. Il existe en revanche, je pense que c’est plus récent, une écriture qui joue véritablement sur la ponctuation, pas tellement pour clarifier, mais au contraire pour perdre le lecteur par les multiples "parenthèses" qu’elle crée. Je n’ai pas été suffisamment explicite lorsque j’ai proposé deux extraits de Claude Simon, mais il me semble que chez cet auteur, par exemple, il y a volonté de restituer le fouillis du souvenir : la pensée accumule les incises, mais il n’y a pas de véritable structure "rhétorique".

Ma réponse

  L’étude de Pierre Wolfcarius sur la phrase de Jacques Borel semble confirmer votre approche du problème. Mais pour en revenir à la question de départ, il est vrai que cette question était formulée de manière simplifiée. Et il est exact que l’affirmation : "La structure [de la phrase de Rousseau] n’apparaît clairement que grâce à sa ponctuation (non ponctué, le texte serait illisible)" est abusive. Il s’agissait en réalité de trouver des textes où la ponctuation (comme dans le texte de Rousseau) vient appuyer la perception de la structure de la phrase, et du raisonnement.

Divers

  Contributions diverses, sans rapport direct avec la demande initiale, traitant de manière plus générale de l’importance de ponctuer correctement.

  Dans le même ordre d’idée, connaissez-vous cet exercice ? Il provient si je me souviens bien d’un Atout France que j’ai utilisé voici quelques années (NB : pour des cours de FLE, mais il peut très bien convenir pour certaines classes de français langue maternelle). La réécriture du texte sous trois formes (les trois "versions") aboutit à des récits totalement différents dont les dénouements sont pour le moins... surprenants :
  Consigne : Qui est dans le jardin ? Qui est armé ? Qui est derrière la porte ? Qui a peur ? Qui n’a pas peur ? Qui tire et qui crie ?
  Texte non ponctué :
  L’extraterrestre arrive dans le jardin un pistolet a la main la tête haute je l’attends debout derrière la porte mon mari se cache en tremblant de peur l’étranger phosphorescent pousse la porte sans crainte je m’avance un tir un cri et tout est fini
  Première version :
  L’extraterrestre est armé et fier. La femme attend derrière la porte. Le mari a peur. L’étranger, non.
  Deuxième version :
  La femme est dans le jardin. Le mari est derrière la porte. L’étranger a peur.
  Troisième version :
  L’extraterrestre est armé. La femme est fière et reste debout. Le mari est derrière la porte et a peur. La femme n’a pas peur.
  L’exercice était intitulé, me semble-t-il, "Comment une virgule peut changer le sens du monde". J’espère qu’il vous sera d’une quelconque utilité.

  Exercices divers sur la nécessité de (bien) ponctuer.
  Mal ponctué, le texte suivant est incompréhensible. Réécrivez-le en le ponctuant correctement, et rétablissez-en, de ce fait, le sens.
  "Auxiliaire indispensable de la médecine et de la chirurgie dans l’hibernation les greffes les transfusions sanguines. Le froid a également de nombreuses utilisations dans l’industrie un débouché nouveau a été ouvert à l’industrie frigorifique. Par un conditionnement de l’air fort, en vigueur aux États-Unis il n’est pas jusqu’aux manteaux de vison qui ne soient justiciables d’un séjour au réfrigérateur. Pendant l’été qui dit froid dit conservation pendant de nombreuses années. Les entrepôts frigorifiques ne furent que de vastes garde-manger. Mais depuis une quinzaine d’années on assiste à une très nette évolution. Du stockage notamment alimentaire."

  Sans ponctuation, un texte est illisible. Établissez pour ce texte une ponctuation adéquate. Tenez compte des majuscules. D’après ENCKELL, Il y avait des Coluches au XVIIe !
  "Voltaire fronçait le nez devant les premières pièces de Molière ces essais très informes d’un style négligé contenaient des fautes inexcusables et surtout des grossièretés mais Voltaire a écrit plusieurs dizaines de pièces dont aucune n’est jouable tandis que Molière il est vrai que certains froncent le nez aujourd’hui encore Molière n’est pas un exemple de bon goût ces grossièretés décidément des fils de putain des cocus des allusions malséantes des plaisanteries de mauvais goût des coups de pied au cul c’est indigne d’un classique mais qui a décrété que le classiques devaient être nobles et quelque peu emmerdatoires"

  Sans ponctuation, le texte suivant, intitulé À la recherche d’une autre Terre... avant 2007 ? paraît illisible. Recopiez-le en y établissant une ponctuation adéquate. Tenez compte des majuscules.
  "on n’avait décelé jusqu’à présent que des planètes géantes incompatibles avec la vie deux découvertes récentes relancent la course aux autres mondes aujourd’hui les astronomes sont-ils sur le point de découvrir hors du système solaire une Terre-bis susceptible d’abriter une forme de vie coup sur coup deux équipes celle de Geoffrey Marcy et Paul Butler aux Etats-Unis et celle de Michel Mayor et Didier Queloz en Suisse viennent d’annoncer un butin exceptionnel en tout 25 nouvelles arrivantes s’ajoutent au catalogue des planètes extrasolaires encore plus excitant chacune des deux équipes a identifié une planète dont les caractéristiques sont proches de celles de notre Jupiter de telles similarités avec le système solaire laissent espérer l’existence d’une ou plusieurs planètes plus petites analogues à la Terre indétectable par les techniques actuelles ce Graal des chasseurs de planètes pourrait être mis en évidence avant 2007 dès 300 avant Jésus-Christ Épicure affirmait que d’autres mondes existaient dans le cosmos au XVIIe siècle l’astronome néerlandais Christiaan Huygens avait déjà compris que les étoiles étaient d’autres soleils et pouvaient être accompagnées de planètes éventuellement habitées il tenta de les apercevoir avant de se rendre compte qu’une telle observation dépassait la portée de ses instruments diverses tentatives furent menées à partir des années 1950 mais elles se heurtèrent aussi à des limites techniques la chasse aux exoplanètes n’a véritablement débuté qu’il y a une quinzaine d’années"


Ce document correspond à la synthèse de contributions de collègues professeurs de lettres échangées sur la liste de discussion Profs-L ou en privé, suite à une demande initiale postée sur cette même liste. Cette compilation a été réalisée par la personne dont le nom figure dans ce document. Ce texte est protégé par la législation en vigueur. Fourni à titre d’information seulement et pour l’usage personnel du visiteur, il est protégé par les droits d’auteur en vigueur. Toute rediffusion à des fins commerciales ou non est interdite sans autorisation.

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