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Article : [352] - Éloge du médecin et / ou de la médecine


jeudi 28 juillet 2005

Par Jean-Eudes Gadenne

La recherche portait sur des textes dans lesquels on trouve un éloge du médecin et/ou de la médecine.

ÉLOGE DU MÉDECIN ET DE LA MÉDECINE

Une synthèse :

   Littérature et médecine.

Des oeuvres :

   BOULGAKOV, Récits d’un jeune médecin
   BALZAC, La Comédie humaine : Le portait de Bianchon (dans quel roman ?)
   CAMUS, La Peste. (Portrait du docteur Tarrou, vers la fin l’Å“uvre)
   CRONIN A.J, (1896-1981), Les Années d’illusion (roman sur le thème cher à l’auteur de l’aspiration du médecin vers l’idéal, malgré toutes les laideurs qui l’environnent). Voir aussi : La Citadelle (oeuvre maîtresse en grande partie autobiographique où il expose les problèmes auxquels est confronté un médecin dans l’Angleterre du début du siècle) entre autres...
« Je comparerais un peu son écriture à du Troyat » précise la collègue qui a proposé cette référence.
   DAUDET, Les Lettres de mon Moulin : « L’elixir du révérend Père Gaucher » (le début, avant que celui-ci ne tombe dans l’ivresse)
   FLAUBERT, Madame Bovary (Peut-on considérer comme un éloge l’article qu’envoie Homais au Fanal de Rouen à propos de l’opération du pied-bot réalisé par Bovary ?) Ou ce qui concerne le Dr Canivet venu réparer la bévue de son collègue ? Tout cela est au chapitre 11 de la 2e partie. Voir aussi le portrait du docteur Larivière.
   ROMAINS J., Knock (Knock défend la médecine, mais est-ce un éloge ?)
   SOUBIRAN André, Le journal d’une femme en blanc,
   TCHEKHOV, Oncle Vania
  WINKLER, Martin : La Maladie de Sachs, Les trois médecins (téléchargement possible d’un large extrait du début du livre).

D’autres pistes :

   N’y aurait-il pas des présentations favorables chez Balzac ? Zola ? Dans La Peste ? Plus généralement, des figures de médecins courageux en siuation
de guerre ou de crise humanitaire ?
   Le serment d’Hippocrate, qui définit ce qu’on appelle aujourd’hui le secret médical et l’éthique.
   Les éloges funèbres d’une vie de médecin : par exemple celui-ci
Par exemple, pour Pasteur, on peut opposer : l’éloge funèbre et le déboulonnage.
   Des pages dans Un rêve, de Zola. (à confirmer)
   Il ne s’agit pas à proprement parler d’un éloge des médecins ou de la médecine, mais Charles Juliet, dans Lambeaux (2e partie), évoque les trois métiers qui pour lui ont vocation à aider les autres : écrivain, enseignant
et médecin.
   Voir aussi les nombreux passages dans les Essais de Montaigne : il trouve que la médecine doit tenir compte de trop de choses à la fois pour arriver à être une science exacte. Le patient ne sera jamais content de son médecin au point de chanter ses louanges ; s’il guérit, il imputera d’abord sa guérison à sa vigoureuse constitution.
   Dans Roméo et Juliette, il semble que Frère Jean fait un éloge des plantes médicinales ("oh grande est la grâce puissante qui réside dans les plantes") (référence à préciser + ce n’est peut-être pas exactement un éloge
de la médecine)

Des citations :

  Platon :
« Il n’appartient qu’au médecin de mentir librement puisque notre salut dépend de la vanité et de la fausseté de leurs promesses. »
  Voltaire (petit conte philosophique de lui : Le Docteur Akakia) :
« Le meilleur médecin est celui qui raisonne le moins. »
  George Eliot, 1857 :
"Medical professions might be the finest in the world, presenting the most perfect interchange between science and art, offering the most direct alliance between intellectual concept and the social good."
  Jules Romains, Hommes, médecins, machines :
« La médecine est vouée à garder certains caractères qui la distinguent essentiellement d’une science appliquée ou d’une technique industrielle.. Il ne faut pas que nous allions vers une médecine de contremaître où il n’y
aurait plus ni petit ni grand médecin et où le clinicien rejoindrait les vieilles lunes. »
  G. Duhamel :
« La médecine exige une invention continuelle : jamais deux malades ne se ressemblent, même s’ils souffrent de la même maladie. »

une contribution de Françoise HEULS :

"Je cite un médecin de sa famille, 98 ans, longue carrière comme médecin-chef en Normandie :
«  Tu ne trouveras pas plus d’éloge du médecin que d’éloge du prêtre, et pour les mêmes raisons : deux professions qui touchent à la mort, au plus intime des gens, ce qui fait que lorsqu’on n’a pas besoin d’eux on les ignore superbement, et que lorsqu’on a besoin d’eux on les considère avec l’égocentrisme du malade, qui ne voit pas plus loin que le bout de sa maladie et regarde le médecin comme in désagréable intermédiaire. Une fois la guérison obtenue, on chasse vite ces mauvais souvenirs, et le médecin avec l’eau du bain ! Sans compter que, comme dans toutes les professions, enseignants, hommes politiques, il y a beaucoup de médiocres praticiens, et peu de transcendants. »
Françoise poursuit ainsi "Or donc, côté littérature, on ne trouve pas d’éloge formel du médecin, mais je voudrais tout de même vous signaler de beaux personnages "médicaux" dont la synthèse arrive aux mêmes conclusions (et qualités) :
  Bianchon, bien sûr, dans La Comédie Humaine, mais aussi
  le docteur Katz dans La Vie devant soi de Gary, dévoué, infatigable, compatissant, et usé par sa compassion même.
  Dans Zola, Une page d’amour est un roman entièrement composé autour d’un médecin, davantage "sur le terrain" que ce rêveur de Docteur Pascal (ledit médecin tombant amoureux de la mère d’une de ses jeunes patientes).
  Et puis, moins connus mais pour moi très caractéristique, le roman Corps et âmes de Maxence Van der Meersch. Le Docteur Domberlé y dit fort bien, tout au début, que le patient ne peut aimer son médecin, qui lui demande de renoncer aux "poisons" dont il nourrit son corps ("Les apéritifs, les alcools, le tabac, le sucre, les excitants, les conserves, les drogues médicamenteuses, les margarines, les bonbons..." le livre date de 1927) ; ce dernier roman lui aussi est tout entier construit autour de figures médicales, en particulier celle du médecin incompris et mal vu qui, contrairement aux malades, voit ce qu’il faut faire pour guérir mais n’est jamais écouté."

En compléments : des feuilletons

Plusieurs séries TV nous donnent des visions élogieuses des médecins. On peut penser à Everwood dont, paraît-il, Martin Winkler disait le plus grand bien, à la série URGENCES etc.

Remerciements à :
Martine Loridon, Jacques Julien, Jean-Michel Hiou, E.Rivault, Marie-Laure Tres-Guillaume, Dominique Jules, Aline Mouquet, Ghislaine Zaneboni, « fbrustlein », Denise Puel, Françoise Heuls, Valentine Dussert, Marie-Jo Bousségui, Corinne Durand Degranges.


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