Groupe de travail : CAPES

Sujets d'oral session 2005


Par Corinne Durand Degranges | Mis en ligne le 14-07-2005

Exemples de dossiers pour l'épreuve professionnelle, session 2005



Le groupe de travail CAPES interne de WebLettres a permis de récolter cette année un nombre intéressant de sujets de dossiers professionnels assortis parfois de commentaires des candidats.
Que chaque participant soit ici remercié pour sa collaboration.


Mise en garde : si vous voulez garder une trace de votre sujet, pensez à le recopier au brouillon car le jury reprend la feuille de sujet dès le début de l'épreuve et les documents sont redonnés à la fin aussi au jury.

Dossiers pour l'option collège



Dossier n°1 :

- Un extrait du livre unique, A mots ouverts, Français 6e, Nathan 2000 :
Pages 76 à 81 et en annexes les pages 82 et 83.
- Sujet : Dans le cadre de l'étude du conte en classe de 6e, vous ferez une analyse critique des documents proposés, sans négliger l'étude des textes du corpus.
Vous vous interrogerez notamment sur les objectifs, les choix et les démarches mises en place. Vous confronterez cette proposition didactique à votre analyse personnelle et direz quel usage vous en feriez dans une classe de 6e.
- Commentaires du candidat : Il n'est pas du tout question de faire part de son expérience personnelle, la présidente du jury l'a même rappelé lors de la réunion. Autre chose qui peut en rassurer certains : je n'ai pas du tout ressenti la « pression » dont on parle souvent à propos des oraux de concours, mon jury a été très courtois et agréable, la réunion se veut également très rassurante. Je sais qu'il ne s'agit que d'une expérience individuelle mais cela s'est passé ainsi. […] Ce qu'il faut savoir, c'est qu'apparemment, et ce fut mon cas, le jury pose des questions d'ordre très littéraire lors de l'entretien, il faut donc s'y attendre. Autre surprise, que je n'ose interpréter, c'est la longueur de l'entretien : le mien n'a duré qu'une dizaine de minutes... Les questions furent très précises et de l'ordre de l'histoire littéraire.
- L'entretien avec le jury : Il y avait trois extraits de contes mais ils ne sont revenus que sur le premier : Le Petit chaperon rouge de Perrault ; j'avais terminé mon exposé en proposant en conclusion, la séquence suivante, les Fables de La Fontaine pour faire un lien avec la moralité qui est à la fin du conte de Perrault. Bien sûr, cela ne leur a pas échappé et ils ont commencé d'emblée par revenir sur ce que j'avais dit :
1) Vous avez dit dans votre exposé qu'il vous semblait être un bon choix de commencer par Le petit chaperon…. Pourquoi ?
A cela, je réponds que les élèves connaissent tous le texte.
2) Rectificatif : pensez-vous réellement que tous les élèves de 6e ont lu ce texte ?
Non, effectivement, ils n'ont certainement pas tous lu mais ils connaissent l'histoire.
3) Revenons sur la moralité : à quoi sert-elle ? Que dit-elle ? Quel parallèle faites-vous avec celles de La Fontaine que vous avez citée ?
4) Pensez-vous que Charles Perrault n'écrit que pour les enfants ?
5) Peut-on dire que le conte populaire est un genre du XVIIe siècle ?
6) A quelle figure du XVIIe siècle le grand méchant loup peut-elle faire référence ?
7) A quel événement littéraire du XVIIe peut faire référence Perrault ?
8) Comment feriez-vous avec ce texte (qui ne met pas en valeur la fille) dans une classe de quartier difficile compte tenu de l'importance de la parité au collège ?

(Mylène)

Dossier n°2 :

- Le dossier comportait un texte très court extrait des Lettres Persanes, une leçon et une batterie d'exercices.
- Sujet : sur l'opposition et la concession en troisième.
- L'entretien avec le jury : L'entretien était assez court et le jury ne m'a posé aucune question sur le contenu de mon exposé, on m'a essentiellement demandé quelle était la relation logique qu'exprimait la concession.
- Commentaires du candidat sur sa préparation : Je n'ai pas fait une seule fiche cette année. J'ai surtout travaillé des outils didactiques, cela met dans l'esprit des programmes et je crois que c'est vraiment essentiel. Dans la salle de préparation, j'ai tout de suite regardé dans la grammaire disponible les définitions des notions pour partir sur une base solide, j'ai axé ma première partie sur la présentation des notions et du texte. Ma deuxième partie était un commentaire de l'appareil didactique : le manuel suivait une démarche bien discutable, tout était fondé sur de la grammaire de phrase et on perdait complètement de vue le sens, les questions étaient presque toujours déductives, il y avait beaucoup de choses à dire. Dans la 3e partie, j'ai proposé des pistes (ex : construire un tableau que les élèves remplissent au fur et à mesure de leur entrée dans la notion, la simulation d'un procès en prolongement...). Mon expérience peut être assez rassurante, je ne maîtrisais pas vraiment le sujet a priori. Cela m'a permis de ne pas m'éloigner du cadre proposé par le manuel. Mes connaissances portaient essentiellement sur les démarches didactiques. Un livre m'a été essentiel tout au long de ma préparation du concours : L'enseignement du français au collège. Bref, il me parait important de toujours s'interroger sur la démarche adoptée par les manuels et sur ses implications.

(Perrine)

Dossier n°3 :

- Le prologue du film Amélie Poulain et l'incipit de L'Éducation sentimentale .
- Sujet : l'étude du récit en quatrième avec le début de la séquence 1 du manuel A mots ouverts.
- Commentaires du candidat : L'entretien qui a effectivement duré 30 minutes m'a paru vraiment interminable.
Le jury pourtant n'est pas agressif mais plutôt patient : il laisse le temps nécessaire pour réfléchir. Cet entretien a permis de revenir sur des dits et non dits, plus précisément sur la présentation de Flaubert dans une classe de quatrième, le type de roman et le parallèle avec d'autres œuvres de ce genre, la focalisation, d'autres œuvres dans lesquelles l'enfant se crée son monde...

(Lauriane)

Dossier n°4 :

Manuel Français 3e en séquences, Livre unique, Magnard 2002, pp 172-177 :
- Trois extraits de romans publiés en 2000, 2001 et 2002
- Une reproduction d'un tableau du Douanier Rousseau, le tout tiré de la séance 1 d'une séquence consacrée à l'argumentation.
- Sujet : Dans le cadre de l'étude de la langue en 3e, vous analyserez ces documents dont vous prendrez en compte l'intérêt littéraire et vous direz quels usages vous en feriez dans une classe de 3e.
- Commentaires du candidat :
A revoir pour ceux qui ne sont pas au point : les types et formes de phrases, les relations logiques, distinction explication/argumentation...

(Nathalie)

Dossier n°5 :
Extrait de Français 6e, L'Art de lire, Magnard, 2005, p.80 à 87, « Parole et oralité » :
- Silence de Rolande Causse
- « Le loup et le Chien » de La Fontaine
- Un extrait de Ma famille de Carlos Liscano.
- Sujet : Vous analyserez le corpus proposé et préciserez quels usages pourraient en être faits en classe de 6e. Vous vous interrogerez sur les objectifs, les choix et les démarches proposés par ce manuel en les confrontant à votre proposition didactique personnelle.
- Commentaires du candidat
J'ai été interrogée par la commission X, trois personnes tout à fait charmantes. Un jury agréable et pas agressif. L'exposé a duré 25 mn et l'entretien environ 20 mn. […] Les questions du jury n'étaient pas compliquées mais avec le stress, les choses simples deviennent des montagnes à franchir et on perd de son assurance, c'est pénible.

(Stéphanie)

Dossier n°6 :
- Documents :
a) Français 3e, Texto Collège, Hachette 2003, p 136-137 : Victor Hugo, Les Contemplations, III, 2 (« Melancholia » : « Où vont tous ces enfants […] Voyez ce que nous font les hommes ») ; Arthur Rimbaud, Poésies, « Le dormeur du val »
b) Parcours méthodiques 3e Français, Hachette Éducation 2003, p 140-141 : Victor Hugo, Les Contemplations, III, 2 (« Melancholia : « Où vont tous ces enfants […] le travail qui rend libre et qui fait l'homme heureux »)
- Sujet : Dans le cadre de l'étude de la poésie en classe de 3e, vous examinerez les documents joints. En vous fondant sur une étude littéraire précise de ces documents, ainsi que sur l'analyse de l'appareil didactique qui les accompagne, vous direz quel parti vous pourriez en tirer dans le cadre de la classe.

(Maylis)

Dossier n°7 :
- Sujet : Exploiter dans une classe de 3e un extrait de Fahrenheit 451 de Bradbury ainsi que l'affiche du film de Truffaut.
- Commentaires du candidat : Petit conseil judicieux : N'hésitez pas à ouvrir votre esprit lors de l'entretien afin de répondre pleinement aux questions du jury, il tente d'aider le candidat et le guide réellement vers les réponses (dans mon cas notamment).

(« Fred »)

Dossier n°8 :
Magnard 3e en séquence, Livre unique 2003, p. 284/285 et 290/291 annexe p. 268 à savoir :
- Un poème de Tristan Tzara « Pour faire un poème Dada »
- « Pour faire une composition », extrait du 1er manifeste du surréalisme d'André Breton
- Un tableau de M. Ernst L'éléphant Célèbes
- L'annexe correspondait au sommaire de la séquence.
- Sujet : Dans le cadre de l'étude de la poésie en troisième, vous examinerez ces documents. Vous vous interrogerez notamment sur les savoirs et les objectifs visés, le contenu des appareils didactiques et la pertinence de la démarche mise en œuvre, puis vous direz quel usage vous en feriez en classe.
- Commentaires du candidat : Je confirme ce que disent l'ensemble des candidats : un jury agréable et prévenant. Lors de l'entretien je ne voyais pas ce que l'on cherchait à me faire dire (c'est en sortant que j'ai compris) mais le jury essayait vraiment de m'orienter et, malgré le stress, j'ai passé un agréable moment. […] J'ai eu 11, mon exposé tenait la route mais l'entretien a été laborieux, je me suis quelque peu « figée » dans mon stress, bien que le jury je le répète, ait été prévenant, agréable, et n'ayant vraisemblablement pas d'autre prérogative que de m'encourager.
- Détail de l'exposé oral :
Après avoir travaillé sur l'analyse du poème de Tristan Tzara « Pour faire un poème Dada », sur l'analyse de l'extrait du Premier manifeste du surréalisme d'André Breton, et l'étude de l'image, et la démarche mise en œuvre par le manuel, j'ai rédigé mon introduction :
Le dossier qui m'est proposé est issu du livre unique Magnard édité en 2003.
Il est constitué de 2 poèmes, l'un de Tristan Tzara, le second d'André Breton et d'un tableau de Marx Ernst.
La classe de troisième propose en effet d'étudier l'engagement du poète, aussi les mouvements Dadaïste et Surréaliste y trouvent naturellement leur place.
Les élèves ont étudié la poésie et la versification depuis la classe de 6e, les acquis dans ce domaine sont importants, c'est pourquoi les deux formes de poèmes : poème en prose et prose poétique sont intéressantes en ce qu'elles contribuent à élargir leur représentation.
Il s'agit de montrer aux élèves en quoi les mouvements Dadaïste et Surréaliste s'inscrivent dans la poésie engagée, tant par les formes qu'ils revendiquent que par les théories qu'ils véhiculent.
Afin de voir si le dossier permet d'atteindre ces objectifs j'examinerai dans un premier temps :
- Le contenu de l'appareil didactique
Dans un second temps :
- La pertinence de la démarche mise en œuvre et l'usage que j'en ferai en classe.
Ce qui précède étant entièrement rédigé, j'avais dans l'idée de me préparer un synopsis pour chacune des deux parties, mais faute de temps j'ai pu rédiger comme je l'entendais la première, mais la seconde a été balayée très partiellement. Et c'est donc en « live » que j'ai terminé mon exposé (j'aurai dû rédiger ma conclusion ; mais je m'accroche à la chronologie de mon devoir lorsque je suis stressée, et n'arrive pas à m'en décoller...)
[…] Du point de vue pratique, le synopsis de la partie permet de sérier les grands traits et d'être mis côte à côte avec le tableau préparatoire dont j'ai parlé au début (pour les détails, ou les citations).
1 - le contenu de l'appareil didactique
L'appareil didactique propose deux poèmes l'un de Tristan Tzara, l'autre d'André Breton.
- Tristan Tzara :
Poésie de la déconstruction (des normes esthétiques, du sens).
Théorie que véhicule le poème écrit comme une recette : impératif : « prenez, choisissez, découpez... »
Déconstruction méthodique : « pourtant... avec soin » v.6, « doucement » v.8, « dans l'ordre » v.10, « consciencieusement » v.11
Unicité de la production : résultat « le poème vous ressemblera » pas d'intertextualité, pas d'influence du passé, T. Tzara considérait l'héritage comme des débris de civilisation des « tessons misérables d'une culture périmée »
Remise en question de l'image du poète « inaccessible »
Ironie du poète dans les trois derniers vers « et vous voilà... » le lecteur du poème, s'il applique la recette voit s'opérer une transformation immédiate : il est devenu poète. Cette ironie est marquée par l'adverbe d'intensité « infiniment » associé à l'adjectif « original », « d'une sensibilité charmante » v.14 là c'est l'adjectif qui est porteur de l'ironie.
La recette cache une théorie v.10 à 14. (Je n'ai pas le texte sous les yeux, juste mes brouillons... je n'ai pas recopié ces vers).

Pour faire le lien avec l'extrait du manifeste d'A. Breton, j'ai dit que ce dernier rencontre Tzara à Paris et partage les revendications Dadaïstes, cette rencontre pouvait s'illustrer avec la photo de bas de page. Le mouvement Dada a été créé en février 1916 à Zurich, le 1er manifeste du surréalisme date de 1924.

Cet extrait du manifeste propose :
Une destruction du topos de la méditation poétique classique : le poète et la nature l. 1 à 4
Unicité de la production : revendication de n'appartenir à aucun courant : abstraction du génie littéraire « triste chemin qui mène à tout »
Théorie de l'émergence de l'inconscient par l'écriture automatique : je de l'écriture : récurrence des impératifs qui rythme la prose, répétition de « vite » qui indique le côté à la fois mécanique, et surtout le fait de ne pas conscientiser ce que l'on écrit. Phrase poétique l.8, l'inanimé devient animé, demande à s'extérioriser, la phrase a une vie propre, tentative du poète de trancher sur la phrase suivante « le cas ». Rhétorique presque mathématique : théorème.
Invitation au partage de l'expérience. Ces considérations sont vaines et doivent être ignorées « vous » - lecteur, auteur potentiel – « tentez le jeu surréaliste »
Il fallait faire le rapprochement avec la couverture du manifeste qui était en encart à côté, le titre « poisson soluble » pouvait représenter un jeu de mot avec poison

Question « qu'est-ce que le surréalisme ? » le manifeste tente d'y répondre :
Inscription du poète dans la cité, dans son temps. (Mais je n'ai rien dit de cela, toute stressée que j'étais...)

Le tableau de Marx Ernst trouvait sa place dans le groupement dans la mesure où c'était un collage et donc pouvait être rapproché du poème de T. Tzara qui proposait en substance de « découper » et « coller ». Le collage est une des techniques chère à Ernst qui par là veut saper les fondements de la figuration rationnelle. Le titre de l'œuvre L'éléphant Célèbes, tableau représentant un éléphant, de dos, marchant sur une ville, au lointain, cet éléphant, n'a d'éléphant que les défenses que l'on aperçoit sur le côté, on voit donc sa queue qui est en fait un tuyau se terminant par une manchette, surplombée d'un masque à gaz surplombé de cornes de taureau. Au premier plan un corps de femme dont le bras droit est levé dans un mouvement artistique, le cou étant un long tuyau (pas de tête). Le corps de l'éléphant ressemblait à un gros pot en fer, sur le dos on peut voir des règles à dessin. Mon explication s'est portée sur la monstruosité de l'éléphant qui marchait d'un pas lourd sur la ville, il s'agissait donc pour le peintre de dénoncer la monstruosité de la guerre 14-18 qui venait de s'achever, d'où le masque à gaz également. Le corps et le mouvement de la femme étaient pour moi le symbole du mouvement dadaïste, double interprétation de « mouvement » ici. Les poissons dans le ciel sont un thème récurrent du mouvement. J'avoue avoir eu bien du souci avec ce tableau, et vous le verrez encore à la lecture de ce qui suit.

2. la pertinence de la démarche mise en œuvre par le manuel et mon exploitation personnelle.
Comme je l'ai dit, le synopsis était beaucoup moins élaboré, donc ma restitution sera sûrement moins fidèle, mais j'essaierai de me rappeler le plus possible ce que j'ai dit.
J'avais rédigé la petite introduction suivante, sur laquelle j'ai pris appui :
On a vu dans la première partie l'intérêt d'initier les élèves à ces deux mouvements, je vais voir si la démarche mise en œuvre par le manuel est en adéquation avec cet objectif. (Un peu bateau mais pas de temps...et panique...)
Les concepteurs du manuel, comme le préconisent les instructions officielles, ont adopté une démarche inductive : réflexion des élèves à partir de leur production, les activités sont variées : écriture, oral. Le manuel fait alterner des questions de fonctionnement (à partir du sens) II 4b, de fonction (relevez, classez) II 4.A
Une question de conclusion proposant une comparaison entre l'écriture Dadaïste et Surréaliste.
Une activité d'écriture : le jeu du cadavre exquis, auquel il faut ajouter des contraintes syntaxiques pour qu'elle puisse être faite en classe et une proposition d'illustration qui pourrait être réalisée en interdisciplinarité avec le professeur d'art plastique.
Et une lecture de l'image du tableau de Marx Ernst, qui proposait de définir la figure centrale, de marquer les oppositions et de donner une définition possible du tableau soit « situation de l'Allemagne après la guerre », « l'enlèvement d'Europe par Zeus » et une troisième possibilité que j'ai oubliée.
J'ai donc terminé mon commentaire en disant que le groupement ferait un excellent prolongement d'une séquence sur la poésie engagée et constituerait par l'approche de ces deux mouvements une bonne liaison 3e/seconde.

En conclusion : Un groupement très intéressant, que l'on peut réutiliser en l'état dans le souci d'établir des liens entre la troisième et la seconde.
(Si mes souvenirs sont bons ! en tout état de cause, ma conclusion a été très brève et plutôt elliptique dans la mesure où je ne l'avais pas rédigée)

- L'entretien avec le jury :
Il a porté en premier lieu sur un document que je n'avais pas, un des membres du jury me posait des questions dessus, me demandant pour quelles raisons je ne m'en était pas servie ; Quant à moi j'essayais de comprendre (vainement ! et pour cause !) ce qu'il me demandait, jusqu'au moment où je me suis aperçue qu'il regardait un document que je ne possédais pas. Le jury s'est excusé et l'entretien a continué. Il a surtout porté sur le tableau, tout d'abord sur ce que j'avais dit du mouvement de la femme, (mouvement symbolique) qu'elle était donc la place de la femme ? et moi de chercher : la place de la femme dans la poésie ... et de dire à tout hasard « le lieu de l'émergence de l'inconscient » intonation montante, forme interrogative, et là le jury tournant et retournant la question, et moi : muette et aveugle... ce n'est qu'au sortir de l'entretien après avoir fait quelques pas que « Euréka » « l'émancipation de la femme » comme c'est bien sûr m'est apparu... Bref ! La suite est tout aussi navrante, car le jury s'est acharné à vouloir me faire dire que le tableau représentait l'enlèvement d'Europe par Zeus, seulement comme je ne voyais pas comment argumenter cette réponse que je voyais bien qu'il voulait que je leur donne, j'ai persisté dans mon mutisme. Depuis je me suis quelque peu cultivée sur la question : Zeus s'est transformé en taureau (les cornes sur le masque à gaz) blanc pour enlever Europe. La couleur blanche du taureau ayant glissé sur le corps de la femme au premier plan du tableau. En plus, la guerre 14-18 1re guerre mondiale et européenne.
J'ai bien sûr bafouillé, je me suis embrouillée dans mes notes (on m'avait dit qu'il ne fallait écrire que sur un côté, je ne l'ai pas fait... arrivée devant le jury je ne trouvais plus ma convocation ni ma carte d'identité, alors que je les avais préparés soigneusement, finalement j'ai oublié ma veste en partant... no comment !!!)
Voilà donc les aventures d'un candidat à l'oral : j'en garde un bon souvenir, je dois reconnaître que le dossier m'a beaucoup plu, et sincèrement si j'ai pris soin d'en noter les références c'était dans le but de vous le faire partager certes, mais aussi de l'utiliser.

(Lydia)

Dossier n°9 :

- Sujet et documents : dans le cadre de l'étude de l'argumentation en 3e, un extrait des Essais de Montaigne et un extrait de La Controverse de Valladolid de Carrière, issus du manuel DIDIER, 2003 (+ en annexe plan de la séquence du manuel).

(Muriel)

Dossier n°10 :

- Sujet et documents : deux poèmes, l'un de R-G Cadou « Hélène » l'autre de G. Apollinaire « Le pont Mirabeau » dans le cadre de l'étude de la poésie lyrique en 3e (issu du manuel unique Hatier 2003) + une exploitation personnelle (les deux appareils didactiques étaient des photocopies couleurs en raison de la présence de deux reproductions de tableau.
- Commentaires du candidat : J'ai « oublié » de parler des tableaux pendant mon exposé qui a été trop court (environ 17mn) mais l'entretien a duré un peu plus de 25mn : Le jury X a été extrêmement aimable et prévenant.

(Mireille.)

Dossier n°11 :

- Sujet et documents : Il s'agissait de juger de la pertinence d'un dossier traitant du fantastique en classe de 4e. Ledit dossier était composé :
- D'un extrait d'une nouvelle de Buzzati, Le veston ensorcelé
- De tout l'appareil didactique allant avec (à savoir une douzaine de questions)
- D'une leçon récapitulative avec exercice d'écriture
- D'un ensemble d'affiches de cinéma (toutes autour du film Dracula)
- D'une batterie de questions et d'une leçon sur l'étude de l'image.
- Commentaires du candidat : J'avais été la veille très attentive aux conseils donnés par la Présidente du jury qui préconisait de faire une lecture approfondie des documents et de passer ensuite à l'étude de l'appareil didactique. Sauf que pour mener à bien ce travail il aurait fallu que l'on ajoute un 1 à 2 heures de préparation !
- L'entretien avec le jury : Mon entretien a bien duré 30 minutes et j'ai eu le sentiment d'être très à l'aise. J'ai eu des questions très « histoire littéraire » auxquelles j'ai su répondre. Par contre, une des membres du jury m'a « coincée » sur une question de grammaire (une analyse logique). Une phrase tellement alambiquée « qu'une chatte n'y aurait pas retrouvé etc. ».

(Betty)

Dossier n°12 :

- Un chapitre de langue consacré aux paroles rapportées, niveau Troisième, Bordas 2003.
- Commentaires du candidat : J'ai eu beaucoup de difficulté avec ce sujet (on n'a pas grand chose à se raccrocher avec un chapitre sans sommaire ni séquence...) même si mon exposé a bien duré les 30 minutes imparties et était bien une - banale ! - critique de l'appareil didactique et une – vague- évocation de l'exploitation pédagogique que j'en ferais dans une hypothétique classe de troisième.
Cela étant, j'ai trouvé le jury... disons peu amène. L'examinatrice à ma gauche regardait ostensiblement par la fenêtre et celle du milieu baillait sans prendre même la peine de mettre la main devant sa bouche (pourtant il était 11 heures du matin !). L'entretien fut composé de questions qui fusaient (on a du mal à suivre les conseils avisés de la Présidente qui suggère que l'on prenne bien le temps de réfléchir car s'il y a un blanc, la question suivante arrive !) et je m'y suis sentie très imprécise. […] Je n'incrimine nullement le jury mais je n'ai pas trouvé trace de l'humanité évoquée par certains colistiers dans les messages précédents. J'avais plutôt l'impression qu'ils étaient là pour traiter le « dossier » « candidate Z » le plus vite possible - et ce, même si l'entretien a duré environ 20 minutes.

(Christine)

Dossier n°13 :

- Sujet et documents : destiné à une classe de 5e sur la découverte des nouveaux mondes : un extrait du Journal de bord de C. Colomb, un extrait du Livre des merveilles de Marco Polo et un extrait du Voyage de Jean de Léry au Brésil.
- Commentaires du candidat : Le temps de préparation est passé très vite et j'ai donc bâclé la dernière partie sur l'exploitation du dossier avec une classe. Cependant je pense avoir cerné les enjeux des trois textes. Je pensais alors que le jury allait revenir sur cette exploitation personnelle... eh bien non ! Les questions ont porté sur quelques élargissements par rapport aux textes, des détails et l'entretien n'a duré que 15 min ! Quant au jury, le X, il était très sympathique et cherchait vraiment à m'aider mais malgré tout, une question aussi simple soit-elle se transforme vite en quelque chose d'insurmontable avec le stress. Parfois ils ont dû m'aider un peu, ils voyaient que le stress et mon manque de confiance étaient les principales causes de mes hésitations !

(Céline)

Dossier n°14 :

- Sujet et documents : l'argumentation en 3e avec :
- Un extrait de l'article « Tolérance » du Dictionnaire philosophique de Voltaire
- De « L'affaire Calas » du Traité sur la tolérance de Voltaire également
- Les exercices qui les accompagnaient
- Deux tableaux.
- Commentaires du candidat : Je ne me suis pas trouvée très bonne, et je suis même coupable d'avoir fait ce que les rapports de jury répètent pourtant : ne pas faire suffisamment l'analyse littéraire des textes présentés. Ceci étant dit, cela ne justifie en rien l'attitude de l'un des membres du jury qui a réussi à être à la fois agressif et méprisant (cocktail explosif lorsque vous êtes en face pour un concours !). L'exposé s'est pourtant correctement passé, et les deux autres personnes étaient « normales ». Celle-ci s'est acharnée, c'est à peu près la seule à avoir pu poser des questions avant la fin des 30 min d'entretien... J'étais à la fois surprise et choquée parce que je ne m'attendais pas du tout à cela. Je suis parfaitement prête à me remettre en question et à corriger mes erreurs mais avoir une telle attitude n'est constructive pour personne et me voilà terrifiée à jamais pour les oraux !
- L'entretien avec le jury :
1) Quelles sont les différences (et les points communs) entre les deux textes ? (à propos du genre)
2) Pouvez-vous revenir sur la notion de « narration orientée » ? + illustrer la réponse d'exemples tirés du texte.
3) A quoi sert le tableau ? (là je ne sais pas ce qu'elle voulait entendre et a refusé de reformuler la question après deux tentatives de réponses : l'une concernant son rôle didactique dans le manuel, l'autre sur sa correspondance en contexte, illustration de l'affaire et symbole de la position et du rôle des philosophes au XVIIIe siècle).
4) Pouvez-vous faire le découpage des différents discours du texte? (entendre « formes » de discours : narratif...)
5) Quelle figure de style est à l'œuvre dans telle phrase ? Rép : concession, Q: Pouvez-vous dire de quelle autre figure il peut s'agir ?

Dossier n°15 :

- Sujet et documents : sur l'insertion du portrait dans le récit en 4e.
- Un extrait de Hugo Quatre-vingt treize
- Un extrait de Balzac Le Chef d'œuvre inconnu
- Détail de l'exposé oral :
1) choix des textes : enjeux et difficultés.
Rappel des IO sur le portrait en 4e : approfondissement de la description en 4e (suite 5e)
- Moyens utilisés pour décrire (expansion du nom (adjectifs, GN, relatives....), modalisation, notion de point de vue...)
- Fonction de la description (du portrait) (fonction mimésique, mathésique, dilatoire par rapport au récit) (réf. à J.M. Adam, la description)
2) Dispositif didactique :
- Analyse de la démarche
Là un membre du jury m'annonce qu'il ne me reste que 2 minutes ! (je m'effondre, me ressaisis et demande si je peux accélérer mon débit de paroles afin qu'elles entendent au moins ma 3e partie et ma conclusion ! Elles acceptent !
3) exploitation personnelle :
- Je fais part de mes remarques (absence de point d'oral, de langue, d'écriture, étude de l'image (il y avait un autoportrait de Rembrandt). Je donne un sujet d'écriture, un travail d'étude de l'image et j'oublie mon prolongement : à savoir, étude de la Thénardier (portrait) et portrait de Phédon et Giton de La Bruyère !
- Ma conclusion : dossier intéressant mais légèreté de l'appareil didactique par rapport à l'enseignement décloisonné du français (langue, lecture, écriture, image)
- L'entretien avec le jury :
Comment surnommait-on Robespierre? Qui était Danton, Marat ? Qui était Rembrandt ?

(Carine)

Dossier n°16 :

- Sujet et documents : Extrait d'un manuel Belin, séquence sur le récit de voyage séance 5 ou 6. Cette séance proposait 4 extraits :
- Marco Polo
- C. Colomb
- Léry
- Bougainville et ces derniers avaient pour point commun de décrire un animal.
- Commentaires du candidat : Dès le début de la préparation, j'ai été déstabilisée par le questionnaire de certains textes. Ma préparation a donc été mauvaise. J'ai oublié de parler du choix des textes. Lors de l'entretien, j'ai compris pourquoi j'étais si mal à l'aise (enfin en partie). Le texte 4 de Bougainville me semblait difficile à comprendre. J'ai pensé que je maîtrisais mal la langue, ensuite j'ai découvert que le découpage était incorrect ; il manquait la proposition principale. Le manuel proposait aux élèves de reconnaître dans les descriptions : une otarie, un tapir, un rhino. Or, à l'entretien, j'ai compris qu'il était encore normal que je sois mal à l'aise. Les textes ne parlaient pas de l'otarie ou du tapir, mais d'un dauphin et d'un tapir. Bref, tout ce manuel était à critiquer.
- L'entretien avec le jury :
- Quelle image Montaigne donne-t-il des cannibales ?
- Quel personnage a rencontré les sirènes ?
- Comment étaient représentées les sirènes dans l'antiquité ? (avec des ailes) quelle différence faites vous entre l'opposition et la concession ?
- Comment est construit le texte 1 ?

(Nadine)

Dossier n°17 :

- Commentaires du candidat :Je crois qu'il faut surtout s'intéresser à l'analyse des textes. En premier lieu, j'ai uniquement regardé les textes et fait une « mini » explication. Je m'étais donné des règles : si j'ai un dossier littéraire, que dois-je absolument dire ? Focalisations, paroles rapportées, rythme du récit... Ensuite, j'ai regardé l'appareil didactique et me suis demandée si l'appareil était adapté ou non, cohérent... Le tout, avec un plan original, et pas le type même du CNED. Le conseil le plus fructueux que je puis donner, c'est de s'appuyer sur les textes : mieux vaut être trop littéraire que trop didactique : ce qu'ils attendent de nous, c'est d'être à même de « lire » un texte, logique pour des futurs profs de français...
Autre conseil : si vous le pouvez, inscrivez-vous à la formation dispensée par le rectorat et travaillez à 2 si possible. C'est enrichissant. C'est un concours qui demande beaucoup de travail et d'énergie mais en étant régulier et en s'entraînant (j'ai rédigé cinq devoirs et fait trois colles, résultat: 16 à l'écrit, 13 à l'oral). Rien n'est impossible, il faut s'accrocher, cela paiera.
- Extrait du manuel Delagrave, Français 3e, textes et séquences paru en 2003.
- Sujet : Dans le cadre de l'approche des textes et discours en classe de 3e, vous analyserez ces extraits de chapitres de manuel, en vous interrogeant notamment sur les choix qui ont guidé la conception du manuel. Vous proposerez des pistes pour exploiter tout ou partie de ce document.
- Détail de l'exposé oral :
Le dossier proposé est composé de deux extraits d'un même manuel conçu pour le cycle d'orientation et qui s'intitule Français 3e textes et séquences. Il a paru chez Delagrave en 2003.
Les extraits sont issus d'une part, de Bouvard et Pécuchet de Flaubert, roman inachevé, paru en 1881, un an après la mort de l'auteur, d'autre part de Bel-Ami de Maupassant, disciple de Flaubert, paru en 1885. Ils ont été choisis en conformité avec les programmes de troisième qui préconisent l'approfondissement du récit complexe.
On se demandera donc en quoi les extraits choisis permettent à des élèves de 3e de maîtriser le récit complexe.
On s'intéressera à l'étude des discours narratif et descriptif, puis au portait et à la modalisation pour envisager enfin en quoi ces textes aident les élèves à mieux lire et mieux écrire.

I. Discours narratif et descriptif.
Rappel : enjeu de la classe de 3e : maîtrise du récit complexe.
Ici, travail sur la description : titre de la séquence n°4 : « Le portrait » avec pour sous-titres « Camper des personnages de roman », « Décrire pour raconter ».
1. La description des personnages.
Le portrait consiste en une description à la fois physique et morale des personnages
La description physique dans Bouvard et Pécuchet intervient des lignes 12 à 16 par une vision externe puis vision des personnages eux-mêmes : l. 27 à 37. La description physique entraîne des notations morales : l.30-31 (point de vue de Pécuchet).
Dans l'appareil didactique, les questions 2, 3 et 4 du document 1 permettent aux élèves de repérer le début du portrait puis l'opposition créée entre les deux personnages ainsi que la caricature faite par l'auteur.
Analyse de l'illustration représentant Bouvard et Pécuchet : traits physiques, visages, en quoi la description physique permet un jugement moral.
Dans Bel-Ami, nous avons un portait physique et moral des parents de Georges (l.3 à 7). La question 8 incite ici aussi l'élève à noter l'opposition entre les personnages.
Ces portraits marquent donc une opposition entre deux personnages.
2. La description des lieux.
Roman réaliste : importance de l'ancrage spatio-temporel.
Incipit de Bouvard et Pécuchet : l'action se déroule à Paris (cf. L'Éducation sentimentale), sur les quais du canal Saint-Martin. Les premiers paragraphes sont marqués par les indications spatiales « plus bas », « au milieu », « au-delà ». On remarque que le manuel ne fait pas allusion à ces indications, or on sait que l'ancrage spatial (la ville ici) fait partie du réalisme du récit (cf. titre de la séance : « ancrer un personnage dans le réel »). De plus, on regrette ce manque par rapport au sens de l'œuvre puisque, pour échapper à la ville, Bouvard et Pécuchet s'installeront à la campagne.
Dans l'image, on retrouve l'environnement urbain : vision de paris, ligne de fuite : le Sacré-Cœur, verticalité des lignes, foule entourant les protagonistes.
3. L'insertion de la description dans le récit.
Dans le récit complexe, étude du mélange des différentes formes de discours.
La description est généralement amorcée par une phrase de récit : exemple dans Bouvard et Pécuchet ligne 26-27 : le passé simple du récit s'oppose à l'imparfait descriptif. Dans Bel-Ami, la description est amorcée par le verbe de vision « apercevoir ». Le passage du récit à la description est repérable au changement de paragraphe, correspondant à un changement de point de vue.
Rôle de la description : effet dilatoire, retarde l'action pour mieux présenter les personnages et leurs caractéristiques physiques et morales : c'est un enjeu pour la compréhension des textes.*
II. Portrait et modalisation.
Subjectivité de celui qui voit, de celui qui raconte. Maupassant, tout comme Flaubert dont il était le disciple, alterne le point de vue.
1. La focalisation
Terminologie : Gérard Genette, Figures III : il existe trois types de focalisation : la focalisation zéro ou absence de focalisation, la focalisation externe, la focalisation interne. Les deux extraits présentent des alternances quant à la focalisation.
Dans Bouvard et Pécuchet, la vision de Paris semble être faite par un narrateur se promenant sur les quais : il y a là focalisation externe, le narrateur est simple témoin de la scène, nous ne trouvons pas de modalisation.
Dans la focalisation zéro ou absence de focalisation, le narrateur en sait plus, en voit plus que les personnages : Bouvard et Pécuchet, l.61 à 68, Bel-Ami : l.3 à 8. L'appareil didactique fait repérer aux élèves les points de vue et changements de points de vue.
Les extraits sont aussi caractéristiques de la focalisation interne, puisque le personnage est vu par un autre personnage : vision réciproque de Bouvard et de Pécuchet. Bel-Ami : l.24.
On remarque que la focalisation a un lien tenu avec le discours indirect libre : dans Bel-Ami, on peut se demander qui prend en charge la description : la mère de Georges ? Le narrateur ? cf. question 3 : c'est le narrateur donc on passe d'une focalisation interne à une focalisation zéro. Notons tout de suite l'importance du discours indirect libre tant chez Flaubert que chez Maupassant.
2. Les paroles rapportées.
Paroles rapportées au style direct : forme mimétique. Joue un rôle dans l'ancrage dans le réel (le parler paysan du père de Georges)
Paroles rapportées au style indirect : on rapporte les paroles d'un autre personnage donc propice à la polyphonie.
Discours indirect libre : problème de ses frontières.
Quant au silence de Madeleine, il est la preuve de son malaise face à un monde qu'elle ne connaît pas.
L'appareil didactique dans le document 1 pose problème (question 5) dans la mesure où l'on demande aux élèves de repérer les différentes paroles rapportées, mais qu'il n'y a aucune exploitation vis-à-vis de la lecture ou de l'écriture. On peut en effet se demander à quoi servent les paroles rapportées. Elles jouent un rôle dans l'action. La description est une pause alors qu'un dialogue est une scène : on étudie ainsi les variations temporelles dans le cadre du récit complexe.
3. La modalisation.
Les paroles rapportées permettent des rapprochements mais marquent aussi des oppositions entre les personnages, ce que l'on retrouve dans la modalisation.
Le point de vue entraîne une modalisation de l'énoncé.
Quelles sont les modalités d'énonciation dans le portait ? Présence d'un vocabulaire affectif « aimable », « enfantin » dans Bouvard et Pécuchet, axiologique dans Bel-Ami quand la mère est confrontée à la vue de sa bru, en opposition avec la bru dont elle avait rêvé.
Les modalités permettent l'expression de l'ironie chez Flaubert.
III. En quoi l'étude du récit complexe aide les élèves à mieux lire et mieux écrire ?
1. La visée.
Détournement chez Flaubert du topos littéraire de la première rencontre.
Maupassant : opposition du monde urbain et du monde rural au XIXe siècle.
Optique réaliste, mais ironique chez Flaubert.
2. Les exercices proposés.
Orthographe : question 8 du document 1 : question déductive. Il faut se reporter à la page 174 pour justifier l'orthographe de « couvre-chefs » puis appliquer de manière arbitraire à deux autres mots composés.
Le document 2 présente un travail sur le même point mais sous la forme d'un travail de réécriture donc moins arbitraire et plus dans l'optique brevet. Travail complété par une réécriture qui joue sur l'énonciation.
Quant à l'écriture : le document 1 n'en propose pas. L'écriture du document 2 permet le changement de point de vue. Les consignes reprennent ce qui a été étudié dans le questionnaire : démarche de réappropriation des savoirs.
3. Exploitation.
Je proposerai un travail sur Bouvard et Pécuchet :
- Analyse de l'illustration : formulation des premières hypothèses de lecture concernant les personnages.
- Distribution du texte : confrontation avec les hypothèses : qu'est ce qui est confirmé ? infirmé ?
- Travail sur le texte : l'ancrage spatial en relation avec le réalisme, les points de vue dans la description, l'ironie flaubertienne, les paroles rapportées et les variations du rythme de récit. Exercice d'écriture : Bouvard raconte à un ami sa rencontre avec Pécuchet, Pécuchet raconte à un ami sa rencontre avec Bouvard.

Ainsi, à travers l'étude de ces deux extraits, l'élève de troisième a été en mesure d'approfondir sa maîtrise du récit complexe (étude des différents types de discours, les points de vue et la modalisation, les paroles rapportées, le rythme du récit).
Dans l'optique du brevet, de la seconde, mais aussi dans celle la maîtrise du récit, le second document paraît mieux guider les élèves, notamment par l'exercice d'écriture qui clôt le chapitre.
Ce manuel présent donc une démarche intéressante d'appropriation de savoirs et savoir-faire avec pour objectif mieux lire et mieux écrire.
- L'entretien avec le jury :
- Statut de Bel-Ami par rapport à Bouvard et Pécuchet : il s'agit d'une scène de première rencontre, place dans le chapitre : évaluation finale.
- Repérage du discours indirect libre chez Flaubert et la prise en charge de ce discours : j'ai d'abord dit qu'il s'agissait du narrateur. Le jury m'a fait reprendre donc j'ai relu les deux passages : j'ai de suite rectifié mon erreur. Autre type de parole : le récit de paroles, que j'ai cité et repéré.
- L'ironie chez Flaubert : en quoi est-elle perceptible même lorsque le discours semble objectif ? Le jury m'a fait relire le deuxième paragraphe : allitérations en [b], donc balbutiement et même bêtise donc piste quant aux personnages à venir.
- D'autres rencontres célèbres : j'ai cité L'Éducation sentimentale, La Princesse de Clèves.
- Qui a développé le thème de la première rencontre ? Je ne savais pas trop s'ils attendaient un auteur, un critique. Je n'ai pu répondre, le jury m'a dit de ne pas m'inquiéter.
- Comment qualifier les paroles des personnages sur les femmes ? « machistes ».
- Qui sont Bouvard et Pécuchet ? Un couple
- Quels réalisateurs ont adapté des œuvres, en relation avec le travail en 3e sur l'adaptation cinématographique ? J'ai cité Chabrol, Madame Bovary. Comment mêler les différents types de discours au cinéma ? J'ai parlé de l'importance de l'environnement sur Emma (la campagne cauchoise, Rouen quand elle retrouve Léon). Comment faire ressortir l'ironie ? Par une voix-off, par exemple. Comme je ne savais pas trop, j'ai insisté sur le fait que, ne pas faire ressortir l'ironie, c'était occulter l'art de Flaubert à la manier.

(Betty)

- Réaction au message de Betty :Je suis totalement d'accord avec Betty concernant l'analyse qui doit être plus littéraire que didactique. J'ai aussi réussi pour ma part (j'ai eu 14 à l'écrit et 12 à l'oral) et suis admise au CAER. Mon expérience m'a fait aussi comprendre trois choses que je vous propose en guise de conseil : les jurys sont des profs qui cherchent à reconnaître parmi les candidats des profs « en herbe ». Aussi me semble-t-il nécessaire de faire preuve de la plus grande aisance possible à l'oral (pour ma part, ma préparation en deux heures a été si peu fructueuse que j'ai parlé quasiment sans notes et ça a payé !). D'autre part, il faut s'intéresser aux textes et quand je dis s'intéresser, je ne parle pas d'analyse. Je veux dire qu'il faut montrer qu'on aime les textes, qu'on trouve du plaisir à les faire parler, qu'on sait établir avec eux une vraie rencontre « amoureuse ». Si l'on montre cela, je crois que toutes les c…ries qu'on peut dire (et l'on en dit à coup sûr !) perdent de leur gravité. Enfin, il faut travailler toute l'année, sincèrement, honnêtement et parvenir à faire des liens : tout ce que l'on fait l'année du concours doit nourrir notre préparation.

(Muriel)

Dossier n°18 :

- 600 activités pour pratiquer l'écrit et l'oral en 6e et en 5e, Magnard, 2002, pages 10, 11, 12, 13 et 15.
- Sujet : Dans le cadre de l'étude de la langue en sixième, vous analyserez les documents suivants en disant quels usages vous en feriez pour le niveau concerné et dans quelle séquence pédagogique vous les inséreriez. Vous analyserez les objectifs, choix, démarches en les confrontant à votre proposition didactique.

(Nathalie)

Dossier n°19 :

- Un extrait de la Farce de Maître Pathelin (scène de dénouement) dans A mots ouverts, Français 5e, Nathan et la même scène (commencé un peu plus en amont et avec une autre traduction modernisée) dans Français 5e, Magnard.
- Sujet : Dans le cadre de l'introduction au genre théâtral en classe de 5e, vous ferez une analyse critique des documents proposés, sans négliger l'étude des textes du corpus.
Vous vous interrogerez notamment sur les objectifs, les choix et les démarches mises en place. Vous confronterez cette proposition didactique à votre analyse personnelle et direz quel usage vous en feriez dans une classe de 5e.
- Détail de l'exposé oral et commentaires :
Il me semble que le jury m'attendait sur les aspects suivants :
- l'analyse comparative des deux extraits ; comparaison et choix entre les deux modernisations du texte ; la plus conforme à l'esprit de la pièce, notamment au regard des traductions différentes des jurons ; comparaison, choix et justification de l'extrait retenu. J'ai choisi celui de Nathan en indiquant que les perspectives des deux manuels étaient différentes. Nathan avait une démarche diachronique en situant l'œuvre par rapport à l'évolution d'un genre, la farce. Magnard proposait une lecture intégrale de la pièce. Donc, pour l'étude d'un genre, Nathan me semblait plus adapté.
- l'analyse du texte proprement dite, à savoir les procédés d'écriture comique: les répétitions, le sens propre et figuré, l'onomatopée, l'onomastique et la morale du trompeur trompé.
- l'analyse de l'appareil didactique: très développé chez Magnard, il était plus réduit chez Nathan, ce qui est normal compte tenu de la différence des perspectives d'étude (introduction et évolution d'un genre théâtral, de la farce à la grande comédie de Molière chez Nathan et étude intégrale d'une oeuvre chez Magnard). Le sommaire donné en annexe aidait à faire cette analyse.
Critiques des deux appareils didactiques : Magnard proposait souvent des questions redondantes et dont les réponses se trouvaient dans le petit encart « retenons » situé en dessous. Quant au Nathan, les questions sur l'iconographie n'étaient en rien pertinentes et les reproductions n'avaient qu'une valeur illustrative.
- la proposition succincte : privilégier l'approche de Nathan en reprenant une bonne partie du questionnaire. Compléter les procédés comiques et approfondir l'onomastique. Prolonger avec l'étude intégrale d'une comédie de Molière (Le malade imaginaire ou Les Fourberies de Scapin).
- L'entretien avec le jury :
- Retour sur l'iconographie des deux manuels et analyse comparative plus fine.
-Trouver des parallèles entre des scènes de La Farce de Maître Pathelin et/ou les deux comédies de Molière citées ci-dessous.
-Faire un rapprochement avec des épisodes du Roman de Renart, notamment ceux du début du Roman. Ne sais pas donc : quels sont les personnages principaux du Roman? Qui est le farceur et quelles sont ses victimes ?
A ces questions, je suis restée bouche bée, comme dirait le berger de Pathelin. Donc, un bon conseil, lire les pièces et œuvres majeures au programme !
- Avec quelle tendance du théâtre pouvez-vous faire un rapprochement? Réponse : Bééé ! Reformulation du jury: Avec quel autre genre peut-on rapprocher les comédies de Molière ? Réponse : la Commedia dell'arte.
- Peut-on introduire le genre théâtral en 6e ? Réponse : Oui, dans le cadre de la mise en voix mais pas au programme de 6e. Correction du jury : si, cela est possible dès la 6e.
- Conclusion : 9/20 et épreuve éprouvante. Ne jamais baisser les bras même quand un des membres du jury soupire d'ennui, regarde dehors. C'est son rôle de vérifier si on se déstabilise facilement, si nous sommes fragiles, émotifs/ves. Ne pas hésiter à demander la reformulation d'une question non comprise, dire que l'on souhaiterait nuancer un propos, corriger une erreur. Et surtout, lire les œuvres au programme ou du moins, si on n'a pas le temps, lire des résumés assez fournis, noter les personnages principaux, l'intrigue, le dénouement, des moments-clés pour ne pas se faire piéger.

(Claire)

Dossier n°20 :

- Sujet et documents :
Le sujet portait sur l'autobiographie en classe de première. Un seul texte extrait des Mots de Sartre. Manuel Delagrave 2001.
Analyser le document joint dans la perspective de l'étude de l'autobiographie en classe de première.
- Détail de l'exposé oral et commentaires :
Introduction :
Le dossier qui nous est proposé aujourd'hui est constitué d'un seul texte, issu de l'autobiographie de Sartre, Les mots + questions : Lire/s'exprimer/document complémentaire.
Ce document est extrait du manuel Delagrave 1re paru en 2001, donc conforme aux nouvelles IO en vigueur depuis sept.2001. Le document trouve sa place dans l'objet d'étude : Le biographique.
L'extrait des Mots est à la croisée de 2 perspectives d'étude : les genres (autobiographie) et les registres (ironie), il fait également référence à la perspective complémentaire : l'argumentation.
L'extrait proposé pose le problème de l'identité de l'auteur, de celui qui dit « je ».
On peut donc se demander si ce texte peut permettre à des élèves de 1re de cerner les enjeux de l'autobiographie, car nous savons que celle-ci va au delà de la simple expression de soi.
3 Parties :
I°) Intérêt des documents
II°) Appareil didactique
III°) Proposition personnelle.
I°) Intérêt des documents
- Quoi ? 1 seul extrait de l'autobiographie de Sartre. Titre évocateur car il est question de l'écriture (contrairement aux Confessions, Mémoires d'Outre Tombe, ou encore Enfance). Sartre veut échapper à la mascarade sociale en s'écrivant lui-même. Il explique l'entreprise du « je » dans l'élaboration de son autobiographie, il ne désire pas qu'un autre que lui rédige sa biographie (l.14).
- Pourquoi ? Dans OE : Le biographique qui englobe autobiographie, biographie, journaux intimes etc., il s'agit ici de faire percevoir aux élèves l'ambiguïté qui préside à toute entreprise autobiographique. Qui peut prétendre écrire son autobiographie ? (Manque d'intimité ? Quel est le rôle du lecteur ? Voyeur ? Confident ? Juge ?....) Pourquoi écrit-on son autobiographie ? Quels en sont les enjeux ? Autant de questions que les nouvelles IO demandent d'approfondir. D'autre part cet OE croise avec Argumenter...Nous y reviendrons.
- Comment ? Le manuel propose une démarche inductive (a posteriori je me suis rendu compte que je m'étais trompée....c'est l'inverse) et vise à faire comprendre aux élèves l'originalité qui préside à l'élaboration de l'œuvre de Sartre. En termes de savoir il s'agira de repérer qui est « je » (fusion ou non Auteur-narrateur-personnage ?) et ensuite de travailler sur l'argumentation et la persuasion. (Quel est l'objectif de l'auteur ?)
II°) Appareil didactique
Chapeau, notes....d'emblée le document apparaît clair, lisible pour les élèves. Un encart précise l'OE : l'autobiographie, le titre du chapitre est donné ce qui suscite l'intérêt du lecteur, mais peut-être aurait-il fallu préférer une question : à ma place de « pacte du « je » écrire « qui est je ? ». Ici notons le parallèle entre pacte du Je et pacte autobiographique (cf. Lejeune) ; une brève notice biographique sur Sartre qui n'éclaire pas vraiment le texte à étudier et un chapeau assez touffu qui reprend des éléments de la biographie de Sartre ? Et ne prononce jamais le terme d'autobiographie. Oriente peut-être trop la lecture du texte.
- Les questions : 3 rubriques : lire, s'exprimer + document complémentaire
La particularité de l'autobiographie : fusion auteur/narrateur/personnage, ici le « je » se dédouble : il y a un jeu de miroir. Le « je » narré (le lecteur) se souvient d'un petit livre bleu qui retrace l'enfance d'hommes illustres mais ordinaires, ce livre fascine et repousse à la fois Sartre : l 7.8.9.10.11 (questions 1+2).
Ce qu'il faut noter c'est que généralement l'autobiographie est tournée vers le passé, or ici Sartre inverse les données classiques du genre L.34 « tout basculait », le « je » lecteur devient auteur et ce « Je » agit pour plus tard (enfants futurs ; ils diront...emploi du futur en 2012, etc.). Il finit même par devenir étranger à lui-même L.44 « je ne me comprenais pas » d'où la question du « je » ! Il écrit d'autre part « je devins ma rubrique nécro »...
Ces 2 questions sont donc étroitement liées puisque le petit livre bleu et ce qu'il représente pour Sartre révèle ce qui sera l'essence de son œuvre (réf. à « s'exprimer). Sartre. Calcule sa vie et se projette dans l'avenir « je frissonnais en pensant ; dépossédé, etc.)
La question 3 quant à elle fait appel à la perspective complémentaire : argumenter (L. 73).
Point de vue ironique de Sartre « un peu noircies, sentaient le cadavre, la piété mène à tout »...). Le livre est déprécié dès l'entrée, tourné en ridicule, Sartre s'applique à exprimer son propos de manière explicite : argument l. 14/15 + exemple illustratif L. 32+ connecteurs logiques : l'enfance des hommes célèbres est déjà empreinte de leur futur génie d'où la présence dans le texte de « l'avenir, sentiments prémonitoire »
En fin la Question 4 pose la question de la réception de l'œuvre. On rejoint la problématique : pourquoi écrire son autobiographie ? Esthétique de la réception et rôle des lecteurs : Sartre complique (trucs, astuces, graphie illisible L51/57) Déprécie son œuvre (ironie « forcément mon chef d'œuvre + bibliothèque d'Aurillac, par pitié...) L. 61.
Enfin que dire de « s'exprimer » ? Oral ou écrit ? Peu clair. Initiation à la dissertation ? Dans ce cas plan dialectique sinon débat ? Difficile à mener, vu la complexité de la citation.
III°) Exploitation personnelle
Dans une séquence intitulée « pourquoi écrire son autobiographie ? », problématique « Quels sont les enjeux de l'autobiographie ? »
Perspective diachronique mettant en relief l'évolution du genre.
1 : Montaigne Au lecteur = désir de se peindre, mieux se connaître, pas besoin de lecteur
On y associera un autoportrait en peinture, pourquoi pas Van Gogh (montrer deux formes différentes d'écriture)
2 Incipit J.J. Rousseau : originalité du projet, pacte autobiographique, fusion A/N/P, lecteur juge et confident, réhabilitation par écriture.
3 Sartre : la littérature est une mascarade sociale à laquelle il veut échapper en écrivant . Le mythe de l'écrivain est déconstruit, vérité ordinaire. Jeu avec le lecteur (codes, trucs...)
- 3 textes, 3 visées différentes qui permettent de saisir en partie les caractéristiques du genre.
Activité orale : débat sur la nécessité de se peindre (vérification des pré requis)
Commentaire : Rousseau ou Sarraute car ambiguïté du Je dans Enfance (dialogue avec soi même)
Lecture cursive : Le livre de ma mère (ambiguïté encore dans le titre // biographie)
Conclusion
Un texte très riche qui pose différemment le problème de l'autobiographie puisqu'elle n'est pas envisagée comme le récit d'une vie extraordinaire (ce que réfute donc Sartre). Qui s'inscrit dans les IO.
Peut-être le manuel aurait-il pu proposer des prolongements (idées de Lecture cursive ?) ou regrouper certaines questions.
- Commentaires du candidat :
Un oral à 10/20.
Il faudrait reprendre ma problématique et la centrer sur le pacte autobiographique.
J'ai vraiment pataugé sur ce sujet qui pourtant, a posteriori, n'est pas difficile. L'entretien m'a aidé à prendre conscience du pacte autobiographique que j'avais oublié !
J'ai bien senti que je n'étais pas très pertinente sur ce sujet, mais la note n'est pas « si mauvaise » au bout du compte. Par contre, j'ai toujours été très à l'écoute de mon jury et jamais je n'ai montré que je sentais être nulle !

(Françoise)


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